La vitamine B9, comme toutes les vitamines du groupe B, est hydrosoluble. La vitamine B9 est aussi appelée acide folique. Elle joue un rôle essentiel dans la production du matériel génétique (ADN, ARN) et des acides aminés nécessaires à la croissance cellulaire. Elle joue notamment un rôle important dans la formation des globules rouges, le fonctionnement du système nerveux et du système immunitaire, ainsi que dans la cicatrisation des blessures et des plaies.
Elle est nécessaire à la production de nouvelles cellules, ce qui la rend particulièrement importante à notre organisme tout au long de notre vie et en particulier chez les femmes enceintes.
En effet, lors de la grossesse, le besoin en vitamine B9 est très nettement augmenté. Le risque de carence est réel. Il l’est d’autant plus si la femme attend des jumeaux, si les grossesses sont rapprochées et lors d’un allaitement prolongé. Les conséquences sur l’enfant sont différentes selon le stade de la grossesse, la sévérité de la carence et la sensibilité individuelle de la future mère.
La vitamine B9 agit sur la croissance et la division cellulaire et donc sur la synthèse des tissus. Elle participe également à la synthèse des cellules sanguines et nerveuses. De plus, il est désormais établi scientifiquement depuis plusieurs années que l’apport en acide folique pris avant et au début de la grossesse permet de diminuer fortement l’incidence de graves malformations affectant le cerveau ou le système neurologique comme l’anomalie de fermeture du tube neural (spina-bifida) chez le fœtus1.
Le fœtus se comporte en effet, selon l’expression du docteur Jean-Marie Bourre, en véritable « pompe à folates », alors que l’organisme ne possède des stocks de folates que pour une cinquantaine de jours. Une carence s’installe donc très facilement, en particulier lors de la grossesse.
Sources :
1 – Czeizel: Prevention of congenital Abnormalities by Periconceptional Multivitamin Supplementation, Brit. med. J., 306: 1645-1648, 1993.
Diane Berger